GALERIE RATTON-LADRIERE

  • Homère récitant l'Iliade aux grecs

    Lavis gris sur traits de pierre noire
    H. 19 cm ; L. 17,9 cm

    JACQUES-LOUIS DAVID
    PARIS 1748-BRUXELLES 1825

    HOMÈRE RÉCITANT L'ILIADE AUX GRECS

    C'est lors de son séjour à la prison du Luxembourg, de septembre à décembre 1794, que David conçoit le sujet d'Homère récitant ses vers aux Grecs ainsi que celui d'Homère endormi. Nous savons par une lettre du 8 novembre, adressée au vicomte de Mainbourg, qu'il attachait une grande importance à cette composition. « Je m'ennuie actuellement, parce que mon sujet d'Homère est totalement composé. Je brûle de le mettre sur toile, parce que je sens intérieurement qu'il fera faire un pas de plus à l'art. Cette idée m'enflamme, et l'on me retient dans les fers. On m'empêche de retourner à mon atelier dont, hélas, je n'aurais jamais dû sortir. » Sans doute l'artiste, emprisonné après avoir été tout puissant, voyait-il un parallèle entre sa condition et celle du grand poète grec.
    On connaît actuellement un grand dessin au lavis conservé au Louvre (RF 789 ; 27,2 x 34,5 cm ; Pierre Rosenberg et Louis-Antoine Prat, Jacques-Louis David 1748-1825, catalogue raisonné des dessins, Milan, Leonardo Arte, 2002, no 145), où le poète aveugle est représenté assis, tenant sa lyre contre lui, le bras droit tendu vers le public, tandis que dans deux croquis (fo 1 et 2, Rosenberg-Prat, nos 1491, 1492) du carnet 5, lui aussi conservé au Louvre (RF 9137), il a exactement la pose de notre dessin, la main droite pinçant les cordes de sa lyre. Notre dessin n'était pas inclus dans la vente d'atelier le 17 avril 1826 et les jours suivants ; il ne porte pas le paraphe apposé par les fils de l'artiste sur les dessins avant leur dispersion ; et il n'est pas possible non plus de le reconnaître dans les dessins disparus mais mentionnés.



















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  • Homère récitant l'Iliade aux grecs

    Lavis gris sur traits de pierre noire
    H. 19 cm ; L. 17,9 cm